Corona : Les maisons closes de Rhénanie-Palatinat ne pourront finalement pas ouvrir leurs portes !
Quel théâtre ! La Rhénanie-Palatinat fait marche arrière et n’autorise pas la réouverture des maisons closes pour , comme prévu.
Dans un communiqué du 8 juin, on peut lire ceci :
Suite à la réunion du conseil des ministres, le ministère de la Santé précise que “la décision initiale de permettre aux maisons closes et établissements similaires d’ouvrir leurs portes sous conditions d’hygiène et avec un éventail de prestations restreint à partir du 10 juin était fondée sur le fait qu’il était logique, par analogie avec les prestations proches du corps, d’autoriser également certaines prestations dans les maisons closes. Cela aurait concerné les “massages érotiques”.
Depuis, nous avons reçu de nombreux échos, y compris de la part des services d’ordre, selon lesquels, contrairement à ce qui se passe pour d’autres “services proches du corps”, ils ne pourraient pas contrôler avec la même efficacité les vastes prescriptions prévues en matière d’hygiène, de précaution et de nettoyage dans les maisons closes, et que le suivi en cas d’apparition de cas d’infection serait difficile à garantir si l’on adoptait une approche réaliste.
Dans le contexte où les maisons closes restent fermées dans d’autres Länder, il convient également d’éviter une délocalisation des services sexuels en Rhénanie-Palatinat. L’ouverture de maisons closes doit au contraire se faire à l’unisson des Länder.
C’est pourquoi une réévaluation a eu lieu aujourd’hui. En conséquence, les maisons closes de Rhénanie-Palatinat resteront fermées après le 10 juin. Cette décision sera mise en œuvre rapidement par le biais d’un décret modifiant le 9e décret relatif à la lutte contre le phénomène Corona.
Selon l’UEGD (Unternehmerverband Erotikgewerbe Deutschland), on peut supposer que plus de 1.000 travailleurs du sexe sont actuellement en route pour la Rhénanie-Palatinat. On ne sait pas quelles seront les conséquences de ce retour en arrière à court terme pour les travailleurs du sexe concernés. Leur situation devrait s’en trouver encore aggravée. Ainsi, l’UEGD écrit : les travailleurs du sexe qui n’ont pas de moyens financiers pour le voyage de retour, l’hébergement ou la nourriture doivent se présenter immédiatement aux autorités chargées de l’ordre public.
Nous espérons que les autorités des autres Länder agiront de manière plus professionnelle et qu’il n’y aura pas de confusion supplémentaire. Le commerce du sexe a désormais besoin de clarté et de prévisibilité.
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